Pays partenaires du Programme mondial sur les armes à feu avec le soutien d’autres partenaires internationaux
Le trafic d’armes légères et de petit calibre (ALPC) fait partie des activités principales des groupes criminels organisés et des organisations terroristes. Les armes à feu sont le principal instrument de la violence criminelle et armée, elles servent de levier à d’autres formes de criminalité et sont utilisées pour l’intimidation, la coercition et la violence des gangs, tandis que les réseaux terroristes accèdent aux armes et aux explosifs par le biais des réseaux du crime organisé et du marché noir. Le taux d’homicides liés aux armes à feu dans les sociétés post-conflit dépasse souvent le nombre de morts sur le champ de bataille. De plus, dans la plupart des conflits actuels, la majorité des décès causés, en particulier parmi la population civile, sont attribués aux ALPC, qui sont les armes de prédilection des guerres civiles. Les groupes armés illégaux établissent également un lien entre la disponibilité des ALPC et les violations des droits de l’homme allant des meurtres et de la torture aux violences sexuelles et au recrutement forcé. Il existe également un lien évident entre la violence armée et les progrès limités en matière de développement. La violence armée aggrave la pauvreté, empêche l’accès aux services sociaux et détourne l’énergie et les ressources des efforts visant à améliorer le développement humain. En outre, elle nuit également au climat d’investissement, ce qui entrave la croissance économique.
Lancé en 2018, le projet “Lutter contre le trafic d’armes transnational illicite par l’application de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée et de son protocole sur les armes à feu” (ci-après : Projet de lutte contre le trafic d’armes à feu) a été conçu pour prévenir et contrer la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, ainsi que leurs liens avec la criminalité transnationale organisée et d’autres crimes graves, et pour promouvoir la ratification et la mise en œuvre du Protocole contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de leurs pièces, composants et munitions, complémentant la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée.
Le projet de lutte contre le trafic d’armes à feu visé à sensibiliser davantage au sujet de cette problématique et à mettre en place des cadres politiques et législatifs adéquats ; à renforcer les capacités des pays et des sous-régions à mettre en œuvre des régimes de contrôle des armes à feu efficaces et à détecter, enquêter et poursuivre le trafic d’armes à feu ; à soutenir une coopération efficace et le partage d’informations et de bonnes pratiques ; et à améliorer les capacités à surveiller, analyser et identifier les synergies dans la lutte contre d’autres formes de criminalité transnationale organisée et de terrorisme.
Pour ce faire, il a apporté son soutien dans quatre domaines clés par le biais de diverses activités menées aux niveaux national, régional et mondial en fonction des besoins identifiés et des demandes des pays partenaires.
- Sensibilisation, ainsi que développement législatif et politique.
- Renforcement des réponses de la justice pénale en matière d’enquêtes et de poursuites, ainsi que soutien à la mise en œuvre et renforcement des capacités en matière de tenue de registres des armes à feu, de campagnes de marquage et de collecte, et de stockage des armes saisies et confisquées.
- Promotion d’une coopération internationale efficace, d’un échange d’informations et d’une coopération Sud-Sud.
- Identification des liens entre le trafic d’armes à feu et d’autres formes de criminalité transnationale organisée, et proposition d’approches communes pour y faire face.
Mis en œuvre par l’ONUDC, le projet “Lutte contre le trafic d’armes transnational illicite par la mise en œuvre de la Convention de Palerme et de son protocole sur les armes à feu” complétés les actions en cours dans le cadre du Programme mondial sur les armes à feu (GFP) de l’ONUDC et a fait partie du Programme des Flux Illicites Globaux de l’Union européenne.