Le projet DISRUPT est né de l’incorporation des leçons, des connaissances et des expériences accumulées par deux composantes du Programme des flux illicites globaux de l’UE (GIFP) : le système de gestion de l’enregistrement et du traçage des armes illicites (iARMS) et le projet de lutte contre le trafic d’armes à feu, qui font respectivement partie des programmes sur les armes à feu d’INTERPOL et de l’ONUDC. Depuis 2017, INTERPOL et l’ONUDC collaborent plus en profondeur sur des activités établissant des liens entre les travaux opérationnels de maintien de l’ordre sur les armes à feu et les réponses plus générales de la justice pénale, avec des résultats très concrets dans des opérations conjointes comme Trigger III, Trigger IV, Kafo I, et Kafo II, toujours en cours.
Le projet DISRUPT, lancé en mars 2011, met à profit cette collaboration en créant des liens entre les efforts des forces de l’ordre et les réponses plus générales de la justice pénale en Amérique centrale et du Sud ainsi qu’en Afrique centrale et de l’Ouest pour perturber les flux de trafics et empêcher que des armes à feu illicites ne puissent être acquises par des groupes de criminalité organisée ou par des terroristes. Le projet vise à renforcer la capacité de réponse des pays cibles en matière de justice pénale et de maintien de l’ordre pour combattre le trafic et la prolifération illicite d’armes à feu par le biais d’une réponse globale.
La réponse intégrée de DISRUPT vise à obtenir :
(1) un cadre légal adapté pour le contrôle des armes à feu et les mesures et mécanismes d’application de la justice pénale ;
(2) des procédures opérationnelles destinées aux forces de l’ordre pour garantir la détection et la saisie des armes à feu illicites et leur traçage systématique,
(3) une sensibilisation et une capacité à assurer les enquêtes nécessaires dans les cas de trafics illicites, notamment lorsqu’ils se produisent dans le contexte d’autres infractions graves comme le terrorisme et la criminalité organisée ;
(4) amélioration de la détection et des enquêtes sur les activités de trafic d’armes à feu grâce à des opérations de maintien de l’ordre basées sur le renseignement ; et
(5) une circulation efficace du renseignement et des informations aux niveaux national et international. Les enquêtes sur les trafics d’armes à feu doivent dépasser les frontières nationales et impliquer l’ensemble des pays sur les itinéraires empruntés.
Projet mis en œuvre par l’ONUDC en partenariat avec INTERPOL.