Beneficiary countries in the ESACD project

La Commission de l’Afrique de l’Est et du Sud sur les drogues (ESACD), présidée par Son Excellence l’ancien président de l’Afrique du Sud Kgalema Motlanthe, est un groupe de promotion indépendant qui défend la réforme des politiques en matière de drogues et le renforcement des capacités dans la région de l’Afrique de l’Est et du Sud.

L’ESACD a été créée en 2019 à la suite d’une série de réunions multipartites, notamment avec la Commission mondiale sur la politique des drogues, qui a exprimé le besoin d’une initiative régionale dirigée par des experts pour répondre aux problèmes de drogue dans la région.

La région de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique du Sud est confrontée à des risques graves et multiples liés à la distribution et à la consommation de drogues illicites. Elle est devenue un couloir de transit et de destination pour les flux de drogue intercontinentaux à grande échelle. Les circuits de trafic maritime d’opiacés en provenance d’Afghanistan et à destination des côtes de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique du Sud sont reconnus comme un phénomène néfaste et un risque pour la région, avec des cargaisons de drogue en route vers les marchés de consommation d’Europe et des États-Unis. Des substances synthétiques illicites telles que les méthamphétamines accompagnent les envois d’héroïne le long de cette route maritime. Depuis les années 1990, les ports d’Afrique du Sud et du Mozambique sont devenus des plaques tournantes du réseau mondial d’approvisionnement en cocaïne produite en Amérique du Sud.

De nombreux pays de la région ont également connu une augmentation importante de la consommation de drogues au niveau national, en partie à cause de ces chaînes d’approvisionnement. L’Afrique du Sud, le Mozambique, l’île Maurice, la Tanzanie et le Kenya sont les pays africains les mieux classés dans l’indice ENACT de la criminalité organisée en Afrique pour leurs marchés de l’héroïne. La distribution et la vente d’héroïne dans la région, ainsi que la consommation, ont été considérées comme des facteurs déterminants pour le classement dans l’indice. Les niveaux de consommation de drogue dans les États insulaires de l’océan Indien sont également préoccupants. Maurice et les Seychelles, par exemple, affichent des taux de consommation d’héroïne par habitant parmi les plus élevés au monde.

Ces problèmes liés à la drogue n’ont toutefois pas suscité de réaction proportionnelle dans la région. L’ESACD a donc été créée dans le but de sensibiliser la population locale et régionale à ces problèmes, de susciter des débats publics et de discuter avec les législateurs de nouvelles approches en matière de lutte contre la drogue.

Les objectifs de l’ESACD sont les suivants :

  • formuler, à l’intention des responsables politiques et de la société civile, des recommandations faisant autorité en matière de réforme de la politique antidrogue, sur la base d’une recherche analytique ;
  • mobiliser la conscience publique et l’engagement politique autour de la question ; et
  • promouvoir les capacités locales et régionales pour faire face au problème de la drogue.

L’ESACD est actuellement composée des commissaires suivants :

  • S. E. Kgalema Motlanthe, ancien président de l’Afrique du Sud
  • S. E. Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique
  • S. E. Cassam Uteem, ancien président de l’île Maurice
  • Professeur Quarraisha Abdool Karim, professeur honoraire de santé publique à l’université de KwaZulu-Natal
  • Honorable Willy Mutunga, ancien président de la Cour suprême du Kenya.

L’ESACD est mis en œuvre sous l’égide du projet ENACT (Enhancing African Capacity to Respond more Effectively to Transnational Organised Crime) de l’Union européenne. ENACT est un partenariat entre l’Institute for Security Studies (ISS) d’Afrique du Sud, l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC) et INTERPOL.

Le GI-TOC assure le secrétariat de l’ESACD en lui apportant un soutien administratif et technique.

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ESACD

2022 / 2025