Les 3 et 4 septembre 2024, la Commission de l’Afrique de l’Est et du Sud sur les drogues (ESACD), soutenue par l’Initiative Globale contre le Crime Organisé Transnational (GI-TOC) et financé par l’UE dans le cadre du GIFP, a tenu sa troisième consultation de haut niveau à Zanzibar. Présidée par l’ex président sud-africain Kgalema Motlanthe, la réunion a rassemblé des commissaires tels que l’ex président du Mozambique Joaquim Chissano, l’ex président de Maurice Cassam Uteem et la professeure Quarraisha Abdool Karim du CAPRISA, ainsi que des représentants de haut niveau de l’Union européenne, de l’Union africaine et des gouvernements de Tanzanie et de Zanzibar. Parmi les participants notables figuraient Hemed Suleiman Abdulla, deuxième vice-président du gouvernement révolutionnaire de Zanzibar, Maria Rosa Sabbatelli de la Commission européenne et Minata Samaté Cessouma, commissaire de l’Union africaine pour la santé, les affaires humanitaires et le développement social.
Les discussions du segment de haut niveau ont mis en avant l’urgence d’une collaboration régionale, internationale et multipartite pour répondre aux défis liés aux drogues. Maria Rosa Sabbatelli a souligné l’importance de “stratégies nationales équilibrées et globales qui combinent l’application de la loi avec des interventions en santé publique et sociales.” Les contributions de la société civile, des organisations multilatérales et du milieu universitaire ont complété les perspectives gouvernementales, illustrant la nécessité d’une réponse globale face à l’évolution des marchés de la drogue.
Les sessions techniques ont été organisées autour de quatre thèmes prioritaires : les drogues synthétiques, les services, la surveillance et les stratégies. Les participants ont discuté des défis tels que l’accès limité aux services de santé pour les consommateurs de drogues, le manque de systèmes de surveillance basés sur les données et la nécessité de stratégies politiques plus inclusives et efficaces. Une attention particulière a été portée à la menace croissante des marchés de drogues synthétiques, qui continuent de se développer en complexité et en ampleur dans la région.
La consultation s’est conclue par un appel fort à une coopération accrue aux niveaux régional et mondial, reconnaissant que le trafic de drogue ignore les frontières. Le travail de l’ESACD demeure essentiel non seulement pour les progrès régionaux mais aussi comme contribution aux efforts mondiaux visant à atténuer les impacts du trafic illicite de drogues.