Le 10 et 11 août 2023, lors de la deuxième réunion de haut niveau de l’action GIFP de la Commission de l’Afrique orientale et australe sur la drogue (ESACD), des personnalités reconnues et des experts ont débattu de questions cruciales sur le trafic et la consommation de drogue dans la région. L’événement a été inauguré par le Premier ministre de l’île Maurice, M. Pravind Kumar Jugnauth, qui a réitéré la politique de zéro tolérance de son pays à l’égard du trafic de drogue et a présenté le nouveau programme de prévention de l’île Maurice, “Rebound”, destiné à sensibiliser les jeunes de 14 à 25 ans aux dangers de la drogue. Un discours du président de l’ESACD, l’ancien président de l’Afrique du Sud S.E. Kgalema Motlanthe, a suivi, ainsi que des remarques de la chargée d’affaires de l’UE, Manuela Ricco, et du commissaire de l’ESACD et directrice du CAPRISA, le professeur Quarraisha Abdool Kareem. Parmi les personnalités présentes figuraient des commissaires de la ESCAD, les anciens présidents de l’île Maurice et du Mozambique, ainsi que des ministres et des dirigeants d’organisations régionales et internationales.
Les discussions se sont réparties en trois sessions. La première session s’est penchée sur les défis posés par la réforme de la lutte contre la drogue et le trafic maritime de stupéfiants dans les régions de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe, avec notamment un aperçu de la situation de la drogue à l’île Maurice et des informations tirées de l’étude du marché de la drogue au Kenya. La deuxième session a examiné les tendances du trafic de stupéfiants, les points critiques, les modes de transport et les volumes dans la région de l’Afrique orientale et australe et de l’océan Indien (AOA-IO), en mettant en évidence la dynamique des itinéraires de trafic maritime de stupéfiants et les défis à relever pour résoudre ce problème. Ce segment a également présenté les résultats de la recherche et du travail sur le terrain dans l’océan Indien occidental.
La troisième session s’est concentrée sur les stratégies de répression visant à perturber les marchés des drogues illicites dans les régions de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe. La discussion a porté sur quatre approches clés pour déstabiliser ces marchés illicte : s’attaquer à l’approvisionnement des drogues, déstabiliser les marchés de la drogue dans le territoire, cibler les réseaux criminels et les individus clés impliqués, et déstabiliser les flux de fonds illicites et le blanchiment d’argent. Le groupe a également exploré l’utilisation de mesures de renseignement à long terme, telles que l’interception des communications compromettantes d’entités criminelles de premier plan. Cela permet non seulement de faciliter l’interdiction et la prévention, mais aussi de formuler des stratégies de poursuite globales contre les organisations criminelles, portant à la fois sur les aspects financiers et sur les marchés de consommation de base. Les participants à la réunion de l’ESACD ont abordé collectivement les aspects critiques du commerce de la drogue dans la région, ce qui leur a permis d’acquérir des connaissances et des stratégies précieuses pour lutter contre ses effets néfastes.
De gauche à droite : S.E. Cassam Uteem, ancien président de l’île Maurice, S.E. Kgalema Motlanthe, président actuel de l’ESACD et ancien président de l’Afrique du Sud, S.E. Pravind Kumar Jugnauth, premier ministre de l’île Maurice, S.E. Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique, et le professeur Quarraisha Abdool Kareem, commissaire de l’ESACD et directrice du CAPRISA.