La deuxième édition du Rapport Global sur les Tendances, publiée le 25 septembre 2024 dans le cadre du projet ECO-SOLVE, offre des perspectives précieuses sur l’évolution du commerce illégal des espèces sauvages (CIES). Financé par l’Union européenne via le Programme des Flux Illicites Globaux (GIFP), ce rapport s’appuie sur les données des hubs GMS au Brésil et en Afrique du Sud pour mettre en lumière l’utilisation croissante des plateformes numériques dans le CIES. Entre mai et juillet 2024, 477 annonces en ligne concernant 18 espèces protégées ont été identifiées, dont 78 % sur des plateformes comme Facebook. Ces résultats soulignent l’urgence de renforcer les cadres réglementaires et les mesures d’application pour freiner ces activités en ligne.
Le rapport examine les dynamiques régionales, illustrant la diversité du CIES. Au Brésil, le pirarucu, un poisson amazonien vulnérable, a été identifié comme une cible clé des réseaux de trafic, son commerce étant étroitement lié aux routes de contrebande de cocaïne. En Afrique du Sud, le rapport a mis en évidence le commerce illégal de parties animales pour la médecine traditionnelle, révélant une intersection préoccupante entre pratiques culturelles et défis de conservation. Des espèces telles que les léopards, les pangolins et les éléphants ont été fréquemment mentionnées, les trafiquants exploitant les systèmes de commerce légaux et dissimulant leurs opérations à travers de faux profils en ligne.
Ces conclusions mettent en évidence la complexité du CIES et la nécessité urgente de réponses coordonnées. Parmi les recommandations du rapport figurent le renforcement de la surveillance numérique, l’amélioration de la législation et la promotion d’alternatives durables aux pratiques traditionnelles. À travers le projet ECO-SOLVE, ce rapport fournit des informations essentielles pour soutenir les efforts internationaux et souligne l’engagement de l’UE dans la lutte contre la criminalité environnementale.