La semaine UE de lutte contre la criminalité (CFW) s’est déroulée du 10 au 14 juin 2024, réunissant plus de 250 participants, dont des institutions de l’UE, des partenaires internationaux et des projets financés par l’UE, afin de lutter contre la criminalité organisée transrégionale. L’événement, qui a rassemblé toutes les actions du Programme sur les flux illicites globaux (GIFP), a présenté 16 panels avec près de 100 intervenants et modérateurs, couvrant un large éventail de questions allant de la criminalité environnementale au détournement d’armes à feu des zones de conflit, et de la promotion des femmes dans l’application de la loi au rôle de la technologie. MASIF a soutenu l’organisation et la coordination de l’événement, un effort conjoint entre différents services de la CE, y compris DG INTPA, NEAR et HOME, dirigé par FPI.
Maria Rosa Sabbatelli, chef de l’unité chargée des menaces mondiales et transrégionales au sein du Service des instruments de politique étrangère de la Commission européenne, a souligné que “la coopération internationale est essentielle pour lutter contre la criminalité organisée. La semaine de la lutte contre la criminalité est une excellente occasion de réunir diverses parties prenantes du monde entier pour établir des liens, partager des connaissances et renforcer notre coopération afin de relever les défis considérables que la criminalité organisée pose à nos sociétés”.
La semaine a vu la participation de personnalités distinguées telles que S.E. Kgalema Motlanthe, ancien président de l’Afrique du Sud, et S.E. Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique, qui ont souligné le rôle du leadership politique dans la lutte contre le trafic de drogue en Afrique par l’intermédiaire de la Commission de l’Afrique de l’Est et du Sud sur les drogues (ESACD).
Se concentrant sur la criminalité environnementale, Simone Haysom, chef d’équipe d’ECO-SOLVE, a souligné l’importance d’une approche sociétale complète pour lutter contre les crimes environnementaux. Cette session a mis en exergue les efforts de collaboration pour lutter efficacement contre ces crimes, donnant ainsi le ton de la coopération pour toute la semaine.
Une session sur les opérations internationales en matière de police a mis en lumière les opérations menées avec succès par les composantes du GIFP, SEACOP, COLIBRI et DISRUPT. Dominique Bucas, chef du SEACOP, a présenté l’opération Caribe/Remora, mettant en évidence le rôle du projet dans le renforcement de la sécurité maritime et la lutte contre le trafic de drogue. Sylvain Raymond, chef d’équipe de COLIBRI, a parlé de l’opération Rutilant et de sa focalisation sur le trafic illicite via l’aviation générale. Enfin, Joaquim Rodrigues, représentant de DISRUPT, a présenté les résultats de l’opération TRIGGER VIII menée par INTERPOL, qui s’est déroulée en Afrique et a ciblé le trafic d’armes à feu. Ces présentations ont illustré les effets pratiques des efforts coordonnés des services de police.
Au cours de la journée consacrée à la drogue, dirigée par la DG HOME, la session “Looking Beyond Borders : Une vue d’ensemble du commerce mondial de la drogue”, Eric Pelser d’ENACT a donné un aperçu des menaces liées au trafic de drogue en Afrique. Cette session a souligné la nature interconnectée du trafic de drogue mondial et la nécessité d’une réponse internationale unifiée. Dominique Bucas, de SEACOP, est intervenu à nouveau lors de la session “Bridging the Gaps : Stratégies de lutte contre le trafic de drogue dans l’UE”, axée sur la lutte contre le trafic maritime et les efforts en cours pour démanteler les réseaux criminels opérant en haute mer, en soulignant l’importance des alliances stratégiques.
EU-ACT II a accueilli des partenaires d’Irak et du Tadjikistan pour partager leurs expériences sur les liens entre le crime organisé et le terrorisme, qui ont également été accompagnées par des interventions d’EMPACT HRCN, du chef de la mission d’assistance de l’UE en Irak et d’un conseiller du coordinateur de la lutte contre le terrorisme de l’UE.
Mario Hemmerling, de CRIMJUST, a discuté des défis mondiaux et des succès dans la coordination des enquêtes et des poursuites internationales dans un panel partagé avec EL PAcCTO et WAPIS qui ont fourni des perspectives régionales de L’Amérique Latine et de l’Afrique de l’Ouest sur ce sujet. Cette session a mis en évidence la nécessité de cadres juridiques solides et d’une coopération transfrontalière pour démanteler les réseaux de criminalité organisée.
Dans l’ensemble, la semaine a été l’occasion d’accroître les connaissances et de renforcer la coordination des réponses à la criminalité organisée entre praticiens, décideurs politiques et universitaires, entre autres. La semaine européenne de lutte contre la criminalité a également accueilli plusieurs événements parallèles, notamment la réunion de la Fondation UE-ALC sur la coopération UE-ALC pour lutter contre le commerce maritime illicite de stupéfiants, ainsi que la réunion de lancement des actions opérationnelles prioritaires EMPACT pour les réseaux criminels à haut risque sur la criminalité organisée en Afrique et les liens entre la criminalité organisée et le terrorisme.
Pour en savoir plus sur le programme mondial sur les flux illicites financé par l’UE, téléchargez la dernière brochure du GIFP ici.
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